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  • : Société Saint Vincent de Paul St. Léon Colmar
  • : C'est notre enracinement dans l'Evangile,autrement dit, une spiritualité active au services des pauvres
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  • bernard
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Solidarité-Torture

27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 09:38

Cri de pauvre
Solitude

Entendu par un bénévole

Avant, je travaillais
et on discutait avec les collègues.
J'allais faire mes courses
et le vendeur me parlait du temps qu'il fait.
J'emmenais les enfants à l'école
et on papotait avec les autres parents.
Même quand je marchais dans la rue
il y avait quelqu'un pour parler, blaguer, vivre !

Maintenant, je suis au chômage, ou malade, ou vieux,
et je suis seul chez moi.
Je vais au supermarché de la ville voisine
puisqu'il n'y a plus de magasin dans mon village
ou mon quartier,
et personne ne me parle plus du temps...
même aux caisses : les gens sont trop pressés
trop stressés, trop préoccupés
ou trop fermés à l'inconnu qui passe...

Mes enfants sont grands, vivent au loin :
plus d'école non plus, et si peu de visites...
Dans la rue, plus personne !
tout le monde reste bien calfeutré dans sa voiture
ou devant son poste de télévision,
bien au chaud, bien à l'abri,
bien dans son clan, bien dans son look !

Aujourd'hui, je ne parle plus,
je ne vois plus personne,
Dans ma rue, on ne me reconnaît même plus !
Quand je mourrai,
plus personne ne s'en rendra compte

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25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 17:37

En maraude avec les jeunes de la SSVP

La période estivale est l’occasion pour beaucoup de partir en vacances et profiter d’un temps de repos. Mais c’est aussi un moment où les personnes fragilisées sont encore plus isolées. La Société de Saint-Vincent-de-Paul (SSVP) veille à l’accueil et l’accompagnement des personnes âgées, des familles et des personnes de la rue durant toute l’année et surtout durant l’été. Parce que la pauvreté, l’isolement et la solitude ne prennent pas de vacances les bénévoles s’efforcent de rester mobilisés. Rencontre avec la Conférence Jeune de la SSVP du 12ème arrondissement de Paris. Par E. Nghiap.
Ils sont sept à être rassemblés à l’église du Saint-Esprit et chacun s’affaire à préparer les sacs pour la maraude. Tous les mardis, ils sont une petite dizaine ou plus, à rencontrer les SDF en soirée pour leur proposer à manger, à boire et peut-être discuter. L’ambiance est amicale et joyeuse. Les maraudes ont tissé des amitiés entre eux. Un temps de prière est pris pour confier les maraudeurs et les personnes isolées avant le départ pour les missions de la soirée. Selon le nombre, ils se répartissent différentes zones des quartiers voisins par groupe de deux ou trois. Emma et Agnès choisissent de descendre une partie de l’avenue Daumesnil. Chargées d’un thermos d’eau chaude et d’un sac contenant du café, des soupes, quelques biscuits et des petites conserves, elles partent à la rencontre des personnes de la rue.

En chemin, elles expliquent le principe de la maraude. Dans un premier temps, les bénévoles proposent à manger aux personnes démunies. Mais la maraude n’est pas qu’une distribution alimentaire. Le geste est aussi une sorte de prétexte pour ouvrir la discussion. C’est un moyen de savoir comment vont les personnes, de parler avec eux de différents sujets, mais aussi de savoir s’ils ont besoin d’aide pour éventuellement appeler les services compétents qui les prendront en charge. Mais chaque situation est très différente. Certains ne voudront pas parler. D’autres ne voudront pas à manger mais accepteront de discuter un peu. Parfois il faut insister un peu et la parole se libère. Dans d’autres cas, le dialogue a été l’histoire d’un travail de longue haleine. Agnès raconte le temps qu’il a fallu pour réussir à établir un lien avec Nadine. Au début, cette dame ne voulait recevoir aucune aide de la part des jeunes de la SSVP, encore moins discuter. Petit à petit, les rencontres se faisant habituelles, quelques mots se sont échangés autour d’un gobelet de soupe. Désormais, toutes les semaines, Nadine attend la visite des maraudeurs et pour eux, il serait impensable de manquer ce rendez-vous. Elle ne parle pas beaucoup mais elle écoute et retient ce qu’on lui dit. Pour Emma et Agnès, ce sont des moments comme ceux-là qui donnent la force de persévérer et de continuer les maraudes.

Dépasser la barrière de la langue
Cependant, les maraudeurs font souvent face à une difficulté plus grande que le refus de parler : la barrière de la langue. Pour les sans-abris étrangers, la compréhension du français est souvent très approximative. L’anglais, l’italien, l’espagnol ou l’allemand se révèlent parfois utiles mais bien insuffisants face aux langues d’Europe de l’Est. « Dans cette situation, il est difficile de discuter avec ces personnes ou même de les conseiller pour les démarches administratives » témoigne Emma. Elle plaisante : « C’est vrai que si on avait quelques interprètes avec nous, ça nous faciliterait la tâche ». Mais derrière le ton humoristique de la phrase, l’appel et le besoin sont réels. La maraude continue. Alors qu’Emma et Agnès discutent avec André, un « habitué » de ces visites hebdomadaires, deux hommes s’approchent pour demander de l’eau. Ils se disent Espagnols mais leur façon de parler laisse un doute. Agnès pense qu’ils sont Roumains et, comme beaucoup de leurs compatriotes, ils préfèrent se dire Espagnols par peur de discrimination et de violences à leur encontre. L’un d’eux raconte qu’il souffre à la mâchoire depuis une altercation avec les forces de l’ordre. Malgré les conseils des deux bénévoles, il refuse d’aller voir un médecin. Il repartira avec son compagnon avec une soupe et quelques brèves paroles.

La maraude de ce soir-là se terminera par la rencontre inattendue avec Jean-Charles. Courte mais joyeuse. Le sac est presque vide, il ne reste plus grand-chose à manger. Il rit : « Ce n’est pas grave, je prendrai ce qu’il y aura ». Il raconte ses mésaventures à cause de la pluie durant les semaines passées. Les cartons qu’il avait mis de côté ont pris l’eau. Alors, il explique comment il en a trouvé d’autres et les a « bricolés ». Il poursuit en parlant du Tour de France qu’il suit assidûment sur sa radio. Il lance ses pronostics : peut-être y aura-t-il un Français qui décrochera l’étape sur les Champs-Élysées. Bien évidemment, il sera sur place pour le voir de ses propres yeux. Sa bonne humeur et son enthousiasme sont communicatifs. Sur le chemin du retour, Emma et Agnès confient que ce sont ces rencontres qui font retrouver le sourire et donnent envie de revenir les semaines suivantes.

La Société de Saint-Vincent-de-Paul

Fondée 1833 par Frédéric Ozanam, la Société de Saint-Vincent-de-Paul est une association catholique caritative de laïcs, reconnue d’utilité publique. Présente dans 148 pays, elle est au service des personnes seules ou démunies. Ses bénévoles agissent en équipe fraternelle, appelée « Conférence », et initient des actions locales ciblées. Ces Conférences œuvrent de manière autonome, sont coordonnées par un Conseil Départemental et guidées par une Règle Internationale. Elle fédère 92 Conseils Départementaux et 34 Associations Spécialisées

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23 juillet 2014 3 23 /07 /juillet /2014 06:52

La nuit n'est jamais complète -
Paul Eluard

La nuit n'est jamais complète.
Il y a toujours, puisque je le dis,
Puisque je l'affirme,
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte,
Une fenêtre éclairée.
Il y a toujours un rêve qui veille,
Désir à combler, faim à satisfaire,
Un cœur généreux,
Une main tendue, une main ouverte,
Des yeux attentifs,
Une vie, la vie à se partager.

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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 08:31

La mère

Khalil Gibran


La mère est tout dans la vie.
Elle est la consolation dans la tristesse,
le secours dans la détresse,
la force dans la faiblesse...
Elle est la source de la tendresse,
de la compassion et du pardon...
Celui qui perd sa mère,
perd un sein où poser sa tête,
une main qui le bénit
et un regard qui le protège...
Pour tout être sur terre,
le mot le plus limpide est celui de "mère"
et l'appel le plus doux celui de "maman"

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19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 10:19

La vie

La vie est beauté. Admire-la
La vie est une béatitude. Savoure-la
La vie est un défi. Fait lui face
La vie est un devoir. Accomplis-le
La vie est précieuse. Prends-en soin
La vie est une richesse. Conserve-la
La vie est amour. Jouis-en
La vie est mystère. Perce-le
La vie est une promesse. Remplis-la
La vie est tristesse. Surmonte-la
La vie est un hymne. Chante-le
La vie est un combat. Accepte-le
La vie est une tragédie. Prends- là à bras le corps
La vie est une aventure. Ose-la
La vie est un bonheur. Mérite-la
La vie est la vie. Défends-la

Mère Teresa

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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 12:20
Un sourire

Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup,
Il enrichit ceux qui le reçoivent
Sans appauvrir ceux qui le donnent.
Il ne dure qu'un instant
Mais son souvenir est parfois éternel.
Personne n'est assez pauvre pour ne pas le mériter
Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires,
Il est le signe sensible de l'amitié.
Un sourire donne du repos à l'être fatigué,
Rend du courage aux plus découragés.
IL ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler,
Car c'est une chose qui n'a de valeur
Qu'à partir du moment où il se donne !
Et si quelque fois vous rencontrez une personne
Qui ne sait plus avoir un sourire,
Soyez généreux, donnez-lui le vôtre,
Car nul n'a autant besoin d'un sourire
Que celui qui ne peut en donner aux autres.
Et n'oublier pas que certains sourires ironiques
Ou moqueurs peuvent tuer !

Raoul Follereau

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15 juillet 2014 2 15 /07 /juillet /2014 07:59


L'homme du dehors.
Glacials courants d’air
Les passants
Frôlent ta misère
Toi
L’homme du dehors

Assis par terre
Saison après saison
Figé sur ton carton
Frêle de ta pauvre vie
Écorchée de mal être
D’envie de disparaître
Seul avec ton histoire
Blotti sur ton territoire
Fatigué de fixer les pieds
Des piétons pressés
D’oublier ta silhouette
Crasseuse et tuméfiée
Certains transforment leur gêne
En injurieux blasphèmes
D’autres te balancent quelques euros
Où t’offrent un café chaud
Épuisé de tout supporter
Chaque jour
Devient une année
Respirer est effort
Maigre gain de réconfort
La survie est ton quotidien
Éternel labeur
D’une vie de chien
Abandonné par une société malade
À bout d’elle-même
Pitoyable détresse
De nos égoïsmes futiles
Toi
Frère des rues
Reflet de notre mue
Éclaire nos consciences
Réveille leurs déficiences
Arrose de ta présence
Nos cœurs desséchés
D’une pluie d’humanité
Qui transforme un jour ton histoire
En conte de fées.


Hélène Sayen

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 10:12


Les bombes israéliennes tombent à nouveau sur les palestiniens dans la bande de Gaza. Après que des roquettes tirées par le Hamas sont tombées sur des villes en Israël. Qui a commencé ? Chaque camp a de bonnes raisons de désigner l’autre comme fautif. Eternel recommencement.
Il m’est d’avis qu’il ne faut plus se faire d’illusions : Dans ce coin du monde, la paix sera impossible.
L’installation de « force » de juifs venus du monde entier dans l’ancienne Palestine, pour y garantir aux survivants de la Shoah un espace protégé, demeure une provocation inacceptable par les « cousins » qui les entourent.
Certes, leurs ancêtres s’y étaient établis. Il y a fort longtemps. Mais cet argument est irrecevable du côté de celles et de ceux qui ont été priés de « décamper » et d’aller voir ailleurs. La communauté internationale a probablement eu grandement tort de céder aux insistances des sionistes.
On ne peut pas refaire le passé. Soit. Mais l’aujourd’hui est ingérable.
Israël est non seulement une enclave juive dans le Moyen Orient, mais encore et surtout une tête de pont occidentale qui n’arrête pas de susciter des jalousies et des haines indélébiles.
Israël, ne pouvant plus concevoir de re-déménager, n’a qu’une solution : s’armer encore et toujours pour garder, quoi qu’il arrive, une écrasante supériorité militaire sur ses ennemis.
Et ses ennemis ne sont pas en reste. Dès qu’ils le peuvent, ils attaquent avec leurs moyens et leurs méthodes, ne seraient ce que pour mordre dans les mollets du puissant d’en face.
Chaque camp compte sur ses alliés. Et les alliés interviennent en fonction de leurs intérêts géo politiques spécifiques. Et en se pliant aux exigences contradictoires des lobbies hyper actifs dans ce secteur.
L’imbroglio est tel, qu’à vues humaines, il est quasi impossible d’imaginer une issue raisonnable à ce conflit qui ne peut que se durcir et s’intensifier. Israël a besoin d’éliminer les armes dont dispose le Hamas. Mais les extrémistes palestiniens en retrouveront toujours pour tenter de se venger et pour radicaliser leurs éléments les plus fanatisés. Comme en Israël, les fanatismes religieux s’exacerbent.
Les voix de celles et de ceux qui prônent le dialogue et la paix sont utiles et fort sympathiques. Il faut qu’elles se fassent entendre dans le monde entier. Pour que nul ne s’habitue à des massacres qui sont aussi inadmissibles d’un côté comme de l’autre. Mais les rapports de force sont très inégaux et les « réalistes » mènent le jeu. Nulle violence ne doit rester sans réponse. Une violence plus grande doit faire reculer l’adversaire.
Quand donc sonnera l’heure des vérités bibliques : celles qui ridiculisent la puissance des armes et de l’argent, faux refuges de tous temps ! Celles qui glorifient, à juste titre, la rencontre de l’autre dans un esprit d’humilité et de sagesse ?
Plus les esprits se fanatisent, moins ces démarches sont possibles. Et plus les vengeances prennent le dessus. Eternel recommencement. Sauf à briser unilatéralement la spirale des violences. Et à miser sur le peu de bon sens qui peut se trouver en tout adversaire.
Je ne connais pas de pari qui soit plus dur et plus improbable. Mais aussi de plus efficacement porteur de la solution ultime : la paix.
Bernard Rodenstein
Ce 13 Juillet 2014

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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 10:06


Un sourire
Une larme
Décidèrent un jour de se rencontrer
Séduits l’un par l’autre de leurs charmes
Ils étaient très intimidés
Tous les deux se côtoyaient
Depuis si longtemps déjà
Sans jamais s’être présentés
On ne sait pas pourquoi
D’émotions ils tremblaient
L’une enlacée à son cil
Pour ne pas mouiller son voisin
L’autre se mordant les lèvres
N’en ramenant pas moins
Viens me voir dit le sourire
J’ai besoin de ta pureté
Moi
Lui répondit la larme
J’ai soif de ta gaieté
Me vois-tu briller là-haut
Dans ton regard
Oui répondit la goutte d’eau
Prise d’un soudain cafard
N’en pouvant plus d’impatience
Elle glissa sur la joue en toboggan
Fébrile et en transe
Le sourire
Rayonnait de toutes ses dents
Les retrouvailles
Arrivèrent à point
Teintées toutefois d’un goût salé
Se dévoilant de tous leurs effets
En fait ils n’étaient pas aussi différents
Qu’ils ne l’avaient imaginé auparavant
Car derrière un sourire
Se cache parfois une douleur
Et derrière une larme
Jaillit aussi le rire du cœur.

Hélène Sayen
Les Fulgurances d’Arial 11
Poésies Initiatiques et Ludiques

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13 juillet 2014 7 13 /07 /juillet /2014 08:48


Sensation de paix.
L’horloge du temps est arrêtée.
Ces secondes, ces minutes me fouaillaient pour me précipiter vers mes travaux, mes recherches,
sont ce matin sans pouvoir sur moi.
Je goûte l’instant.
Je sens qu’il a plus à m’apprendre que l’accumulation de tous les suivants.

Pourquoi me suis-je si rarement accordé le temps de vivre, le droit de vivre ?
Il me fallait justifier sans cesse mon existence par ma production,
par mon rendement, à mes yeux comme à ceux des autres.
Mon existence, en soi, n’avait pas de valeur.
Je ne croyais pas exister pour les autres,j’ai fini par ne plus exister pour moi.
Ce matin, j’ai le droit d’exister tout seul, pour moi tout seul.

Je prends le droit d’exister.
Et les êtres et les choses autour de moi commencent à exister d’une existence plus dense.
Eux aussi commencent à avoir le droit d’exister.
Nous sommes un univers d’existences solides, réelles, également importantes et respectables.
Comme si le sablier de l’existence se remplissait de minute en minute de la quantité de réalité qui le rend stable.
Ce n’est plus cette sensation de vide qu’il faut remplir d’actes, de mots, d’œuvres.

Je goûte d’être immobile.
J’existe davantage de ne rien faire, je repose sur ma racine.
Quelle est cette racine ?
Je sens l’existence sourdre en moi sans arrêt,
et ce mouvement, quand je l’observe, suffit à m’occuper.
Je lui fais confiance.
Je n’ai plus à intervenir, à me justifier d’exister, il me justifie.

Exister justifie d’exister.
C’est bon d’exister.
Ça ne doit « servir » à rien d’exister.
On n’ est pas obligé de servir à quelque chose.
On n’ est pas obligé de servir à rien.
On a le droit d’exister d’abord.
Il me semble que je cherchais sans cesse à justifier mon existence
avant d’avoir pris conscience et goût d’exister.
Jusqu’ici, il m’était incroyable que l’on puisse passer du temps
sans rien faire et ne pas le sentir perdu !

Le temps n’est pas rempli de ce qu’on y met.
Mon temps se rempli par l’attention que je lui, porte…
Par le goût que j’en prends parce que je le considère
Parce que je me considère.
Parce que je me suis restitué LE DROIT D’EXISTER.

Louis EVELY,
Extrait de son journal 198

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